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Remembrance

 

- Grand-mère ! Raconte-nous une histoire !
- Quelle histoire vous voulez ?
- Celle que tu veux grand-mère.
- Moi j’en veux une avec des anges.
- Oh, je vois, s’il n’y en a qu’un, ça ira ?
- Oui !
- Bien alors j’ai une histoire pour vous deux, mes enfants… Elle commence plutôt bizarrement…

            « Il était un petit garçon chat, il avait de petites oreilles comme les vrais chat, de belles et longues moustaches blanches, une longue queue noir avec le bout tout rouge et avait, même s’il les dissimulait, de belles griffes acérées qui naissaient du bout de ses doigts quand il le désirait. Ce garçon portait un nom bien étrange pour un chat, il s’appelait Hitsugi. »
            « Le petit Hitsugi dormait paisiblement sur les racines d’un arbre, roulé en boule comme tout bon chat qui se respect. Il avait l’air si bien qu’à le regarder dormir, on en perdait vite la notion du temps, il paraissait être là depuis toujours et ne plus vouloir se réveiller, mais soudainement des petits cris se firent entendre. »
            « Les oreilles d’Hitsugi se dressèrent d’un même geste puis, puis lentement, il ouvrit ses yeux. Qui diable criait ainsi ? Il tendit encore un peu l’oreille puis remarqua que la personne demandait à sortir, mais sortir d’où ? Il leva la tête et regarda autour de lui, il n’y avait rien, à part une vaste prairie, puis il entendit une phrase plus clairement que les autres : « Eh oh ! Je suis dans l’arbre, n’y a-t-il donc personne pour enlever cette chose qui s’est mis devant le trou ? » Hitsugi se redressa soudainement sur ses pieds, comprenant que cette chose, ce devait être lui. Sorti alors de l’arbre un petit être scintillant, qui volait en rond pour se débarrasser de la poussière qu'il avait sur lui, marmonnant que c'était un monde de se retrouver coincé ainsi dans un arbre et qu’il aurait pu en mourir asphyxier. « Je suis désolé », dit alors Hitsugi, « je n’avais pas vu qu’il y avait un trou à cet endroit, et je ne m’y serais encore moins couché si j’avais su qu'il y avait quelqu'un dedans ». Le petit être cessa alors de tournoyer dans le ciel et regarda de la tête au pied celui qui venait de s’excuser auprès de lui. Il lui fit un grand sourire avant de dire, « Ce n’est pas grave, tu ne pouvais pas savoir, puis tu m’as laissé sortir, c'est l’essentiel ! », Hitsugi lui sourit puis s’interrogeât. Il n’avait jamais vu un être pareil, il était à peine plus grande que sa main, avec de petites ailes transparentes et régnait autour de lui un scintillement, comme si chacun de ses mouvements libérait de la poudre magique, de plus, il avait une belle chevelure châtain claire et un visage qui avait l’innocence des enfants ; C’était un être de petite taille, certes, mais d’une très grande beauté. « Comment t’appelles-tu ? » lui demanda alors le petit être, « Hitsugi » dit-il fièrement, « Et toi ? Qui es-tu ? Enfin qu’es-tu  exactement ? », le petit être se posa fièrement devant les yeux du garçon chat, gonflant son buste pour annoncer solennellement : « Je suis Yomi et je suis une fée ». Hitsugi n’avait jamais guère vu de fée, et encore moins une comme celle là, on décrivait toujours les fées comme des êtres ailés, scintillant, en cela, Yomi était une fée, oui, mais d’après ce qu’en savait Hitsugi, les fées étaient des femmes. « Fée, n’est qu’un terme pour définir notre race, il y a beaucoup d’hommes fées » répondit Yomi un peu vexer de s’être vu rire au nez par ce garçon chat, « Tu ne trouve pas que toi aussi tu es un peu bizarre ? » lui dit alors le petit blond, « Avec tes oreilles, tes moustaches et même ta queue, on dirait un chat, mais le reste, on dirait un humain ! ». Hitsugi ne trouvait pas cela bizarre, puis il comprit que finalement, ils étaient tout les deux différents mais ce n’était pas une excuse pour se moquer l’un de l’autre, il s’excusa donc d’avoir rit et Yomi s’excusa aussi. « Que fais-tu part ici ? » lui demanda encore le blond, « c'est bien la première fois que je te vois traîner dans les parages, tu t’es perdu ? » mais le pauvre Hitsugi ne put lui répondre, il resta un long moment interloqué, s’il ne parvenait pas à répondre à Yomi c'est parce qu’il n’arrivait pas à se souvenir de comment il s’était retrouvé là, il n’avait même pour ainsi dire, plus aucun souvenir qui ne remontait pas aux dernières minutes. Yomi conclut qu’il avait perdu la mémoire, il essaya tout de même de lui poser des questions, où il habitait, comment il avait atterri là, il se souvenait de son nom, peut-être savait-il autre chose sur lui, sur sa famille. Mais Hitsugi ne savait rien, il se rendait compte maintenant qu’il avait dit son nom sans trop y réfléchir, peut-être n’était-ce même pas son nom, « Tu ne sais pas où est ton chez toi alors ? » lui demanda encore le blond, Hitsugi, triste de cette constatation, répondit que non. Yomi en fut lui aussi attristé, Hitsugi avait l’air de quelqu'un de bien, il devait avoir une famille et des amis qui l’attendaient quelque part, ils devaient tous s’inquiéter pour lui. Il fit quelque rond dans l’air pour penser puis fondit sur la main d’Hitsugi et la tira fortement, « Viens, on va chercher dans les alentours si on ne retrouve pas ton village ! », Hitsugi le suivit en le remerciant de l’aider, ils partirent donc tout les deux, à la recherche d’un village dont ils n’étaient même pas sûrs de l’existence. »
            « Le premier village qu’ils trouvèrent était celui des Hops, c'était de petits êtres, pas plus grand que Yomi, roux et jaune avec de grandes oreilles, semblables à celles de lapins, dressées sur leurs têtes. Yomi les connaissait bien, il avait beaucoup d’amis dans ce village, mais aucun d’eux ne put leur dire s’il y avait un village d’hommes chats dans les alentours et évidemment personne ne connaissait Hitsugi. Les deux nouveaux amis continuèrent alors leur route, et firent trois villages, peuplés d’être plus étranges les uns que les autres avant de trouver quelqu’un qui pouvait les aider. Dans la forêt, les esprits de la nature, leur chuchotèrent qu’il y avait, dans un village d’elfes, non loin de là, un être qui avait le pouvoir de voir tout les souvenirs des personnes qu’il rencontrait, on l’appelait Mnémo. Yomi et Hitsugi se rendirent donc dans ce village et demandèrent si personne ne savait où se trouvait cet être, « Cela fait bien longtemps qu’il n’est plus ici » leur répondit un ancien de la colonie, « il paraîtrait qu’il habite quelque part, replié, non loin de la Vallée des Déchus, il ne veut plus voir personne. Le pauvre je le comprends, ça doit être un don bien lourd à porter ». On leur indiqua le chemin de cette fameuse Vallée puis ils repartirent. Sur le chemin ils parlèrent tout et de rien, c'était surtout Yomi qui parlait, Hitsugi ne se souvenant de rien n’avait pas grand chose à raconter, mais il posa tout de même une question à Yomi : « Pourquoi m’aides-tu ? Tu ne me dois rien, d’ailleurs tu as même failli mourir par ma faute » « N’exagère pas ! » lui répondit-il, « Ce n’était pas à ce point. Et puis si je t’aide c'est que… », il s’arrêta de parler, quelque seconde avant il avait l’air sûr de sa réponse et maintenant il balbutiait comme un enfant, Hitsugi le remarqua bien, c'était comme si Yomi allait dire quelque chose et s’était rendu compte que ce n’était pas une chose qu’il devait révéler. Yomi conclut sur un « c'est parce que tu m’as l’air gentil et je n’avais rien d’autre à faire de ma journée » puis le sujet fut clos, Hitsugi n’osant pas insister. »
            « Ils arrivèrent plus tard à cette dite Vallée des Déchus, mais au lieux d’une vallée ils trouvèrent un immense lac. « Nous serions nous tromper d’endroit ? Ce ne peut pas être la Vallée des Déchus, pourquoi l’appeler ainsi si c'est un lac, et puis d’où vient toute cette eau ? », « Ce n’est pas de l’eau », une voix avait résonnée derrière Hitsugi et Yomi, une douce et belle voix. Les deux amis se retournèrent et virent, descendant tout droit du ciel, un ange. Il était magnifique, ses cheveux recouvraient ses épaules, il avait une large mèche devant les yeux mais elle laissait tout de même voir leur couleur, bleu si claire qu’on l’aurait cru blanc, il avait un visage qui n’inspirait que tendresse, il était mince et élancé et dans son dos se déployaient deux grandes ailes blanches avec à leur pointe des plumes noires, qui, hormis leur signification, donnait encore plus de beauté à cet ange. « Si ce n’est pas de l’eau, qu’est-ce donc ? » demanda Hitsugi, « Ce sont des larmes. Des larmes de tout les anges qui ont été déchu… », « Et tu en fais parti… ? » demanda Yomi. L’ange acquiesça de la tête, Yomi se surprit alors à lui demander la raison de sa déchéance, il savait qu’il ne devait pas, mais il sentait en même temps qu’il devait la connaître. L’ange leur expliqua qu'un jour, en volant dans le ciel, il avait vu un être magnifique, il ne put trouver ses mots pour le décrire tellement il le trouvait beau, il l’avait suivit puis s’était approché de lui, sans crainte l’autre lui avait parlé, ils avaient longuement discuté, ils avaient beaucoup rit et surtout, ils étaient tombés amoureux l’un de l’autre. En revenant dans les cieux il fut banni car il éprouvait, pour un être profane, un amour que seul l’être suprême méritait, il ajouta aussi qu’il n’avait jamais pu retrouver cet être dont il était amoureux, car la mémoire de l’endroit où il l’avait rencontré avait été effacé. « Ça tombe bien ! » s’exclama Yomi, « enfin je veux dire… Nous sommes justement à la recherche d’un être qui serait capable de redonner en quelque sorte sa mémoire à Hitsugi, tu peux venir avec nous, il paraît qu’il n’habite pas loin. ». L’ange accepta l’invitation au voyage, mais avant de partir, il se présenta tout de même à ses deux nouveaux compagnons, « Je m’appelle Sakito, et je ne vous remercierais jamais assez de m’apporter ainsi votre aide. ». »
            « Les trois compagnons marchèrent encore longuement avant de tomber, par hasard, sur une petite maison. Elle était en mauvaise état, mais semblait tout de même habitée, de la fumée sortait de la cheminée. Hitsugi toqua à la porte une première fois mais personne ne répondit, il essaya encore en disant qu’ils étaient perdus et voulaient un peu d’aide, mais une nouvelle fois, personne ne répondit, Sakito leur dit que la personne était sûrement sortie, il valait mieux repartir, mais Yomi ne voulait pas, il était sûr qu’il y avait quelqu'un dans cette maison et voulait savoir pourquoi elle ne répondait pas. Il se faufila dans la maison par un trou au-dessus de la porte, en entrant, il eut un frisson, il n’y avait aucune lumière dedans, il faisait jour dehors mais les fenêtres étaient cloisonnées de l’intérieur et ne laissaient passée pas l’ombre d’un rayon de soleil, quant au feu dans la cheminée il était entrain de s’éteindre doucement, il consumait ses dernières braises. Yomi prit la clé qu’il trouva sur la table et ouvrit la porte à Hitsugi et Sakito, ils entrèrent alors doucement, craignant que quelqu’un ne surgisse dangereusement les prenants pour des voleurs. Il n’en fut rien, ils s’égosillèrent à l’intérieur de la maison, mais personne ne répondit, ils pénétrèrent alors dans une salle, tout au fond de la maison et demandèrent encore une fois s’il y avait quelqu'un. Yomi était sur le point de partir suivit de Sakito quand Hitsugi les stoppa, « J’ai entendu quelque chose » leur dit-il, ils tendirent l’oreille tout les trois et entendirent un murmure, plus ils avançaient dans la pièce plus le murmure se faisait voix. « Qu’il parte ! » finirent-ils par comprendre, « Qui doit partir ? » demanda alors Hitsugi ne sachant pas à qui il s’adressait, « L’ange ! Faites le partir ! ». Cette fois ils avaient tous bien entendu, et ils virent aussi une forme dans le coin le plus éloigné de la pièce. « Pourquoi doit-il partir ? » demanda Yomi en volant doucement vers cette personne, « Qu’il parte, qu’il parte ! », la voix ne cessait de répéter ces mots, comme si elle n’entendait rien. Sakito finit par se retirer, si cette personne ne voulait pas le voir il ne voulait pas la déranger, il les attendrait dehors. Quand il fut arrivé dehors Yomi réitéra sa demande, « Pourquoi devait-il partir ? », « Trop longue vie, trop de souvenirs, impossible de tout prendre, impossible à analyser, trop de données en un coup ! », Hitsugi et Yomi échangèrent un regard dans la pénombre de la pièce, ils avaient trouvé le Mnémo. « Puis-je ouvrire le volet ? » demanda Hitsugi, comme il ne reçut aucune réponse il s’exécuta, ils purent alors voir un homme, recroquevillé dans le coin de la pièce, il était habillé tout en noir et avaient de beaux cheveux aux reflets violets avec une grande mèche qui cachait la moitié de son visage. « Nous sommes venus te demander ton aide… » commença Yomi, mais il fut interrompu par un « Je sais.» sec de la part du Mnémo. Hitsugi et Yomi furent surpris de cette animosité et en même temps, recroquevillé dans son coin il avait l’air d’un enfant terrorisé, « Peux-tu m’aider à retrouver la mémoire ? » demanda encore Hitsugi, « Non » répondit l’homme dans le fond de la pièce, « tu n’en as pas, elle t’a été enlevée, et toi, ta mémoire est illusion. » ajouta-t-il à l’intention de Yomi. C'est absurde, pensa Yomi, ma mémoire ne peut pas être une illusion, comment cela pourrait être possible… « Comment t’appelles-tu ? » demanda Hitsugi d’une voix des plus douces, l’homme se redressa, son visage fut baigné sous un rayon de soleil qui transperçait au travers de la fenêtre, puis soudainement il se renfrogna, « Je n’ai pas de nom » lâcha-t-il, « On nous a dit que tu t’appelais Mnémo, mais ce n’est pas ton nom, n’est-ce pas ? Quel est ton vrai nom ? » retenta Hitsugi tout en s’approchant lentement de l’homme qui se mit à balbutier quelques mots incompréhensible ne pouvant résister à la douceur avec laquelle Hitsugi lui parlait. Celui-ci arriva enfin devant l’homme, il s’agenouilla devant lui et lui tendit la main, « Tu ne me crains pas, n’est-ce pas ? Si je n’ai pas de mémoire, il n’y a pas lieu d’avoir peur de moi… » quelque seconde passèrent puis l’homme déposa sa main dans celle du garçon chat, ils se levèrent et avancèrent vers la lumière. L’homme fut émerveillé par la lumière sur son visage et la chaleur qu’elle procurait, c'était comme s’il ne l’avait pas senti depuis des années. Il se retourna vers Hitsugi et lui sourit, « C'est la première fois qu'on me demande mon vrai nom » dit-il au garçon chat, « Niya, je m’appelle Niya. », Yomi n’en revenait pas de ce qui venait de se produire, Hitsugi était parvenu à faire ce que sûrement personne avant lui n’avait même tenté, il avait fait de cet homme qui semblait n’avoir plus confiance en personne, y compris en lui-même, son ami et cela en quelques minutes à peine. « Je suis Hitsugi, la fée que voilà s’appelle Yomi, et l’ange dehors se nomme Sakito », Niya baissa la tête, il expliqua qu’il était désolé d’avoir rejeter l’ange de cette manière mais avec sa longue vie d’ange il avait récolté beaucoup trop de souvenir et il ne pouvait pas tous les gérer, c'était beaucoup trop d’émotion pour lui. Hitsugi le rassura en lui disant qu’ils expliqueraient ceci à Sakito et il comprendrait sûrement, après tout c'était un ange. Perturbé par ce que lui avait dit Niya à propos de sa mémoire, Yomi sortit de la maison, il alla expliquer à Sakito ce qui s'était passé, laissant Hitsugi et Niya seuls pour parler. Le garçon chat ressorti de là un peu plus tard, Niya consentit à sortir avec lui en demandant à ce que l’ange ne soit pas trop proche. Les trois amis repartirent quelques minutes plus tard en promettant à Niya de revenir le voir de temps en temps. »
            « Malheureusement, Niya ne put rien apprendre à Hitsugi et laissa à Yomi un étrange pressentiment, mais il put tout de même aider Sakito, il avait réussit à se concentrer assez pour tirer, de la mémoire passive de Sakito, l’endroit où il avait rencontré l’être dont il était tombé amoureux, ils s’y rendirent donc, espérant que cette aventure, mènerait au moins l’ange à son amour. »
            « Quand ils arrivèrent dans la clairière que leur avait indiquée Niya, Sakito se souvenu de tout, « Il s’appelait Ruka, il était grand, plus grand que moi, ses cheveux étaient clairs comme les tiens Yomi, ses yeux étaient aussi vert que l’herbe sous nos pieds, sa peau était douce et ses mains semblaient aussi fragiles que du cristal d’eau… Il m’avait dit qu’il m’aimait, mais que c'était impossible, car il serait parti dès que la lune se reflèterait dans le lac non loin, il n’a pas voulut me dire où il allait, il n’a pas voulut que je le suive, il m’a simplement dit qu’il voulait profiter de cette journée passée avec moi et qu’il voulait que plus rien d’autre ne compte. ». Le lac non loin, ces mots résonnèrent dans la tête de Yomi, sans qu’ils ne comprirent pourquoi, Yomi dit à ses compagnons qu’il fallait aller à ce lac, ils le suivirent sans plus poser de question et se retrouvèrent vite face à un immense lac. « Esprit des eaux ! » se mit à hurler Yomi, « Que fais-tu ? » lui demanda Hitsugi, « Ne t’inquiète pas, je sais ce que je fais. » il sourit au garçon chat et reprit ses vociférations à l’encontre du lac. « Esprit des eaux, je t’implore, montre-toi… » comme rien ne semblait se passait, il décida de “passer au plan B”, « Esprit des eaux, je sais que tu m’entends… Un jour, un être est apparu sur cette terre qui borde ton lac, il s’appelait Ruka et à rencontrer un ange. Il a disparu le soir quand la lune à toucher ton lac… ». Rien ne se passait, alors il tenta le tout pour le tout, sans vraiment savoir si ce qu'il pensait été vrai. « Esprit des eaux… » reprit-il doucement, « J’ai avec moi cet ange… que tu as rencontré ce jour là… ». « Comment ? ! » lâcha Sakito, le lac commença à se troubler, les ondes se propageaient dans tout les recoins puis soudainement, une forme sortit de sous l’eau. Se tenant droit au-dessus de l’eau, ses pieds étant fondus dans une sorte de spiral de vague, l’esprit des eaux s’incarna enfin. Sakito eut les larmes aux yeux quand il vit que l’esprit des eaux était bien cet être qu’il avait rencontré et de qui il était tombé amoureux. L’esprit des eaux ouvrit ses yeux et regarda enfin sur les berges de son lac, l’eau autour de lui se mit à bouillir, ce n’était pas de la colère mais une forte émotion qui le submergeait, se tenait devant lui cet ange qu’il avait aimé ce jour là. « L’esprit des eaux… mais comment vous avez pu… sur la terre ferme… » Hitsugi ne comprenait pas, mais ce n’était pas le seul, Sakito lui-même avait du mal à comprendre comment il avait pu s’incarner. « J’avais demandais aux être suprême de m’accorder une journée » résonna alors la voix cristalline de l’esprit des eaux, « Toutes les bêtes qui viennent s’abreuver en moi, me racontaient sans cesse la beauté de la vie sur la terre, ils me vantaient la douceur de l’herbe fraîche sous les pieds, la senteur des fleurs, celle simple de l’air, ils me disaient la chaleur que le soleil produit sur leurs chairs. J’ai demandé qu'on me donne un corps pour que je puisse voir, sentir et toucher tout cela de moi-même, juste une fois. Puis tu es arriver avec tes belles ailes blanches et des lors, tout ce que je voulais voir, sentir et toucher, c'était toi. ». L’ange prit alors conscience que même s’il avait devant lui son amour il ne pourrait jamais l’avoir, être amoureux de l’esprit des eaux, il n’y avait qu'un ange pour faire cela, se dit-il, jamais plus il ne pourrait le toucher, sentir sous ses doigts ses fins cheveux d’or. « Il n’y a donc aucun espoir » dit-il à mi-voix, l’esprit des eaux lui demanda de le pardonner, Yomi, s’affola soudainement, dans sa tête émergeaient des tonnes de phrases sans cohérences, mais il en comprit tout de même le sens. Il s’approcha de l’esprit des eaux et lui demanda s’il voulait redevenir cet être qu’il avait été pour une journée, mais cette fois, il le serait pour toujours. « Que dis-tu Yomi, c'est impossible », Hitsugi dit alors à l’ange qu’il devait laisser faire Yomi, qu’il savait ce qu’il faisait, le garçon chat avait entièrement confiance en lui. L’esprit des eaux répondit que si lui devenait humain, alors qui veillerait sur les eaux ? Yomi n’était cette fois pas très sûr de sa réponse mais n’en laissa rien paraître, « Tu as veillé sur elles tellement de siècle, il est temps pour toi de vivre pour toi, les êtres suprêmes le savent bien, s’ils nous ont fait venir aujourd’hui c'est pour te libérer, pour que tu puisses enfin rejoindre celui que tu aimes. », quand Yomi prononça ces mots, toute les phrases dans sa tête prirent enfin un sens. Il redemanda à l’esprit des eaux s’il voulait s’incarner pour toujours, « Je veux m’incarner pour pouvoir être près de l’ange toute ma vie. » lui répondit-il, Yomi s’empressa alors de fondre sur Hitsugi, il prit sa main et lui demanda de faire sortir une griffe puis dit à Sakito qu'il fallait du sang d’ange dans le lac pour que l’esprit des eaux puisse s’incarner. Sakito qui n’arrivait à réaliser ce qui se passait tendit sa main à Hitsugi qui y fit une entaille, libérant un léger flux de sang qui se noya dans l’eau du lac. Une grande boule d’eau se forma alors autour de l’esprit des eaux, puis elle se rapprocha du sol et déposa délicatement le corps de Ruka au pied de Sakito. Il ouvrit lentement ses yeux pour admirer les yeux bleu de l’ange au-dessus de lui qui ne tarda pas à l’enlacer de ses bras et de ses ailes. Yomi et Hitsugi regardèrent ce merveilleux spectacle avec de grand sourire, Hitsugi en avait même oublié sa perte de mémoire, un scintillement passa devant ses yeux, Yomi se tenait là, un sourire mêlé de tendresse et de fierté, « Je me souviens de tout maintenant, c'est à ton tour. », « A mon tour ? » l’interrogea Hitsugi, « Tu m’as demandé plus tôt, pourquoi je t’aidais, veux-tu que je te dise la vraie raison de cela ? », Hitsugi acquiesça alors de la tête… »

- Hitsugi, mon beau petit chaton, il faut te réveiller. La douce voix de Yomi résonnait comme un fond sonore devant les images qui se dissipaient peu à peu devant les yeux du guitariste. Il ouvrit finalement les yeux pour se retrouver face au regard tendre du jeune blond. On est en séance photo, n’oublie pas, c'est à ton tour. Hitsugi émit un gémissement en se redressant, il s’était endormit sur un canapé alors que le photographe avait eu un problème avec son appareil et que la séance s’allongeait.
- J’ai fait un rêve étrange, dit-il en baillant et s’étirant, il y avait toi en fée, moi en garçon chat, Sakito en ange, Ruka en esprit des eaux et Niya en Mnémo.
- Mnémo, qu'est-ce que c'est que ça ? Demanda le chanteur amusé par les personnages du rêve d’Hitsugi.
- C'est un être qui, quand, quelqu'un s’approche de lui, il en connaît tout les souvenirs.
- Oh, s’exclama Yomi, et on faisait quoi ?
- Moi, j’avais perdu la mémoire et tu m’aidais à trouver Niya pour qu'il me la redonne, on a rencontré Sakito sur le chemin qui lui cherchait un être dont il était tombé amoureux, c'était Ruka et on l’a aidé à s’incarner pour qu'ils puissent être ensemble pour toujours tout les deux.
- Ruka et Sakito ? Faudrait voir, c'est vrai qu'ils ont pas mal d’atomes crochus… Et nous deux, on était ensemble dans ce rêve ?
- Je ne sais pas, dit le guitariste en se relevant et en se retrouvant nez à nez avec le chanteur, je crois qu’à la fin on est ensemble, oui. Rajouta-t-il en enroulant ses bras autour de la taille de Yomi.
- Ah ? Et c'est quoi la fin ?
- Je ne sais pas, tu m’as réveillé avant.
- C'est pas grave, dit le blond en approchant son visage du guitariste, on l’écrira ensemble… Souffla-t-il avant de déposer ses lèvres sur celle de son amant.


Fin


Ou peut-être pas… Il y peut-être une seconde fin... Mais la question est : Voulez-vous la connaître... ?
[Suivez le chemin] ou [Ne le suivez pas]