[I]
La blonde
J'ouvris brusquement les yeux et sentis presque instantanément le froid autour de moi, le drap ne couvrait qu'une partie de mes hanches, c'était bien la première fois que je dormais ainsi. J'avais l'impression d'être seule dans ce lit et mon impression se confirma lorsque je me retournai, elle n'était plus là. L'espace d'une demi seconde je trouvai ça glauque, je me trouvais devant le parfait stéréotype du genre : une femme, rencontrée la veille dans un bar, une nuit entière à faire l'amour et au petit matin la voilà disparue, il devait sans doute y avoir un mot qui m'attendait quelque part pour me dire que c'était une merveilleuse nuit et qu'elle m'appellerait, ce qu'elle ne ferait pas, évidemment. Cette demi-seconde passée, l'aspect non-familier des draps me rappela une chose : nous n'étions pas chez moi mais chez elle, celle qui devait partir en catimini de bonne heure le matin, c'était moi, mais j'étais toujours là. Je me décidai enfin à me lever, mon corps fatigué se glissa jusqu'au bord du lit où je m'assis ; j'avais tout les muscles endoloris mais je n'avais pas mal, c'était une douleur agréable, c'était la preuve que tout cela n'était pas un rêve. Je forçai mes yeux pour prendre un cheveu blond qui me chatouillait l'avant-bras, comme s'il s'agissait d'une bête curieuse, je le mis devant mes yeux pour qu'ils aient le loisir de le disséquer. Je le fixai un moment puis me perdis dans mes souvenirs : j'avais passé toute la soirée d'hier à détacher ses cheveux dans mon esprit, je n'avais cessé de me demander comment elle devait être sans ce chignon et quand nous nous retrouvâmes enfin seules ici, la première chose que j'avais fait, était de détacher ses cheveux. Je les avais senti et beaucoup caresser, j'en étais venue à la conclusion qu'au soleil, ces long cheveux blond, devaient lui donner des airs d'ange. Je fus sorti de mes souvenirs par le cheveux de l'ange qui chatouilla mon pied avant de s'écraser au sol. Je pris une grande inspiration, cette chambre sentait encore l'odeur de nos transpirations mêlés, je m'avouai même y sentir l'odeur du sexe, j'en souris de gêne mais ne m'en sentait pas plus rougir que cela. La lumière était douce, la fenêtre m'avait semblé ouverte mais de grands rideaux blanc m'en cachaient la vue, j'aurais pu en avoir le cœur net mais mon corps était trop épuisé pour répondre à une quelconque curiosité. Sans m'en rendre compte, mes mains attrapèrent la masse de mes cheveux, j'aimais avoir les cheveux long mais il fallait bien l'avouer, cela tenait chaud à la nuque. J'enroulai ma crinière en un chignon que je tenu avec une main, sur ma nuque je sentis l'air rafraîchissant qui une seconde plus tard me fit frissonner, j'avais le dos encore perlant de sueur et la pièce était soudainement rempli de léger courant d'airs. Je trouvai cela très sensuel, toute cette nuit nous avions fait l'amour sans cesse, chacune s'attaquant au corps de l'autre quand le sien venait d'avoir ses spasmes fatals et j'avais encore là les restes de ces émotions, comme si elles voulaient rester accrochées à moi encore un petit moment. Je me mis à frissonner encore une fois, mais cette fois ci d'effroi ; le matin était là, qu'allait-il advenir de tout ça ? Elle était si belle, une vraie femme, elle était élégante, charmeuse, sexy sans en avoir l'air, elle s'était révélé très douce avec moi, tendre et attentionnée, allai-je perdre tout cela ? Je ne l'avais pas encore quittée et déjà je la regrettai. Pire ! Elle me manquait ! Je me demandai ce qu'une femme comme elle faisait avec une femme comme moi, que dis-je ? Une adolescente ! Nous avions le même âge mais je me sentais plus jeune qu'elle, plus innocente, plus naïve, mais si j'étais là, c'était aussi parce que je lui plaisais. Tenant toujours mes cheveux en chignon derrière ma tête je partis dans ces réflexions d'une femme qui avait passé sa nuit, pour la première fois, avec quelqu'un rencontré la veille, je ne me rendis pas compte tout de suite qu'elle était là, face à moi, à l'autre bout de la pièce.
- T'es belle les cheveux relevés comme ça !
Sa voix résonna dans la chambre silencieuse, une voix douce mais qui savait se faire entendre, à vrai dire, je devais être la seule à la trouver douce. Avant que je ne puisse dire quoique ce soit elle s'était approché de moi et amorçait une montée sur le lit et surtout sur moi. Je reculai un peu pour qu'elle puisse bien s'installer, elle passa ses jambes de chaque côté de moi, à califourchon mais elle ne s'assit pas encore. Elle passa ses mains derrière ma tête et attrapa mes cheveux en pressant son corps nue contre ma figure. Je me mis à sentir la peau de son ventre chaud et fis glisser mes mains sur ses flancs, je la sentis frissonner légèrement, quel bonheur était-ce ! Ses mains s'emmêlaient dans mes cheveux bruns, elle adorait leur manière d'onduler, elle me l'avait dit et répété la veille, je sentis ses doigts suivre les ondulations sur ma tête, je souris, je lui imaginai la bouille d'une enfant découvrant une nouvelle chose agréable à toucher. Elle soulevait mes cheveux, essayait de faire sortir quelques mèches puis elle s'éloigna pour voir ce que ça donnait, je fermai les yeux en faisant une grimace, comme pour dire que ses caresses n'étaient pas agréable ou qu'elle me tirait les cheveux, ça la fit rire, puis elle déposa un baiser sur mon front avant de presser à nouveau son corps contre moi. Mes seins effleuraient à peine sa peau mais ça suffisait à les faire se dresser, j'avais toujours été très réactive à ce genre de contacte. Peu à peu sa frénésie sur mes cheveux se calma, son corps s'affaissa et elle finit pas se retrouver assise sur moi, mes mains se posèrent, chacune sur la cuisse qui s'offrait à elle, et elles remontèrent en même temps jusqu'à sa taille ; elle ne fit presque aucun mouvement mais je sentis qu'elle avait beaucoup aimé cette caresse. Ses bras s'enroulèrent autour de mon cou, son corps se pressa un peu plus contre le mien, j'avais là, juste à porté de bouche sa poitrine ferme et douce. Je passai le bout de ma langue juste entre ses seins, elle gémit et s'éloigna de quelque centimètre, juste ce qu'il me fallait : d'un coup de langue j'attrapai son téton gauche, elle gémit encore une fois, je le gobai puis le pinçai du bout de ma langue, son corps ondula merveilleusement. Mes mains la caressèrent, de ses fesses elles remontèrent tout le long de son dos, elle commença à donner des petits coups de reins, ma langue se délectait de la fraîcheur de ces seins. Passant sur la chaire blanche de son sein puis sur son auréole et aspirant ensuite son téton, ma langue provoquait de multiple ondulation de son corps, ses coups de reins se firent plus fort quand ma mains gauche attrapa son sein droit et se mit à le caresser, le malaxer. Elle gémissait et ses gémissement allaient crescendo avec ses coups de reins qui devenaient de plus en plus fort et réguliers. Je me sentis tout à coups très excitée en pensant que là résidait le privilège des hommes : quand ils faisaient l'amour à une femme ils pouvaient sentir ces mouvements sur eux, ces coups de reins fabuleux que même moi je reproduisais lorsque j'atteignais l'extase. J'étais entrain de lui faire l'amour comme un hommes sans même la pénétrer, cette idée aussi m'excita et il semblait qu'elle y prenait beaucoup de plaisir. Bientôt ses coups de reins se firent irrégulier, plus ou moins fort, elle pressait son sexe mouillé contre le bas de mon ventre, elle l'effleurait seulement quelque fois mais ses gémissement eux allaient toujours crescendo, je ne contrôlais plus mais mains, je ne savais plus ce qu'elles faisaient ni ce que ma langue caressait ; le mouvement de son corps m'hypnotisait, j'étais en transe au même titre qu'elle. Elle se mit à hurler et se retint de le faire une deuxième fois, je sentis son corps se crisper puis des spasmes la traversèrent de part en part ; elle venait d'avoir son plus bel orgasme de la nuit que nous avions passé ensemble.
Serrées l'une contre l'autre nous reprenions notre souffles et surtout nos esprits, je n'arrivais pas à réaliser que je venais de lui donner un orgasme sans même la toucher, pourtant cette chaleur humide posée à la naissance de mes cuisses en était la preuve. Elle s'éloigna de moi et attrapa ma tête en poussant ma frange sur les côtés.
- Qui y'a-t-il ? Me demanda-t-elle. Je ne savais pas quel regard je lui avais lancé pour qu'elle me demanda cela mais je lui répondis tout de même.
- J'aurais aimé être un homme juste à l'instant. Elle me sourit et caressa ma joue.
- C'est justement parce tu n'en es pas un que j'ai eu tant de plaisir.
Elle s'approcha de moi et passa sa langue fraîche sur mes lèvres sèches, ses mains sur mes épaules exercèrent une pression et je me retrouvai allongé avec cette belle blonde à califourchon sur moi. Ma tortionnaire me fit un sourire malicieux avant de fondre sur ma bouche.
La nuit précédente n'était qu'un prélude, la vraie histoire commençait là.