Salut Lady,

Comment tu vas ? Ça doit être le bordel chez toi, comme à chaque rentrée, avec le magasin, les bouquins qu'il faut vendre à tout le monde, ceux qui viennent réclamer parce que les profs ont subitement changé d'avis, ça sera pas cette édition là mais plutôt l'autre, elle est plus complète, puis Anne, toujours aussi demandée ? Elle a toujours le droit de sortir quand ça lui chante ? T'aime pas ça, je le sais bien, toi, tu devais faire des pieds et des mains pour sortir, je le sais bien. Et Marion, je l'ai croisée, elle a beaucoup changé, j'ai faillit pas la reconnaître, mais comme elle promenait Paf alors j'ai su que c'était bien elle. Elle est grande maintenant, elle entre au collège déjà, non ? Je ne sais pas, j'avoue que j'ai jamais su quel âge elle avait, mais je me souviens bien au début, elle m'adorait, j'ai même encore un dessin qu'elle avait fait pour moi, c'était mignon, ça m'avait touché. Et toi, ta rentrée, c'est pas encore, non ? T'as finalement eu ta première année, c'est ma sœur qui me l'a dit quand elle t'a croisé, c'est bien, j'étais fière de toi, j'espère que tu passes en seconde année. Ce qui serait mieux c'est que tu puisses faire ce que tu veux, mais faut pas rêver chez vous, hein Milie ?

Moi, ça peut aller. Je regarde tout le monde autour de moi, leur nouvelle passion : la rentrée. Tout le monde s'affère, tout ceux qui, une semaine plus tôt profitaient encore des vacances, ceux qui ne m'engueulaient plus parce que je me lève beaucoup plus tard qu'eux, maintenant c'est repartis, des réflexions en veux-tu en voilà. Tout le monde parle de sa rentré, sur le net ils n'ont que ça en bouche, les nouvelles têtes, les nouveaux profs, nouveau bahut pour certain même et ils me demandent " quoi de neuf ? " et moi je dis rien parce que y'a rien à dire.
Je me sens un peu… Ouais, juste un peu. Tu sais quand t'as l'impression de voir le monde de loin, mais tu sais que t'y es aussi, mais toi tu fais rien comme les autres. Tu pourrais être à part, mais tu l'es pas, t'es juste "moins" que les autres, un peu moins présente, un peu moins active, un peu moins heureuse, un peu moins là, mais toujours un peu.

Toi, tu me dirais pas qu'il faut que je me bouge pour trouvé quelque chose à faire cette année, toi, tu dirais juste que je suis comme ça, que moi, si je me réveille pas avant 12h, minimum le week end, c'est que c'est pas normal. Tu m'as surprise les dernières fois où on s'est vu, tu sais, je me suis rendu compte que tu me connaissais beaucoup mieux que je le pensais.
J'aurais du mieux te connaître aussi, peut-être que maintenant tu serais toujours près de moi.

Dis Milie, on se revoit quand ?

À suivre…

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